Addict de Martinique

Rando ou farniente ? « L’ ile aux fleurs » dans les Antilles Françaises, séduit autant par ses paysages hors norme du nord de l’ile que par ses belles anses du sud, au charme intemporel. 

Des pitons et mornes avec en point d’orgue, la montagne pelée qui culmine à 1397 m, surplombant la foret tropicale humide ! (Celle qui veut inscrire ces paysages singuliers au patrimoine mondial de l’Unesco mise sur une géologie, un taux d’endémisme et un continuum forestier unique dans la Caraïbe). De jardins en domaines en passant par les habitations, on aime flâner au cœur de cette végétation luxuriante, les plus sportifs partiront à l’assaut des rivières et des pitons…les autres prendront leur temps sur la presqu’ile de la Caravelle à l’est, les anses paradisiaques du sud ouest, jusqu’à la pointe des salines, point de rencontre de l’océan atlantique et de la mer des Caraïbes !

Rando : forêt tropicale ou montagne ?

On empreinte la route de la Trace depuis Fort de France, défrichée par les premiers habitants de l’ile, pour se rendre au pied de la montagne pelée. D’ici, plusieurs itinéraires permettent d’y accéder, comme celui de l’Aileron, le plus direct mais pas le plus aisé ! Pour un itinéraire plus facile, on choisit le Domaine d’Emeraude, au cœur de 24 ha, niché entre la montagne pelée et les pitons du Carbet, où la nature exulte. On peut suivre l’itinéraire aménagé sur 4 km au cœur de la forêt et y découvrir Bois d’Inde, Fromager, Mahogany, Flamboyant…et s’attarder au pavillon d’exploration pour s’initier à la pharmacopée caribéenne, bons conseils à l’appui ! Autre halte, au Prêcheur, à l’habitation Céron, ancienne exploitation de canne à sucre, connue depuis le 17^e et dont les bâtiments sont inscrits à l ‘inventaire des monuments historiques. On peut s’y restaurer et se promener, le long d’un torrent, au grès des arbres séculaires dont un Zamana, répertorié comme l’un des plus gros arbres visibles des petites Antilles.

Des 3 ilets au rocher du Diamant

 Le sud ouest de l’ile, touristique, concentre sans doute le plus grand nombre de petites plages paradisiaques. Des Trois Ilets, charmante bourgade aux maisons colorées, en brique, bois et tuiles écaille, on suit la côte escarpée. En passant par la savane des Esclaves, un « village de mémoire » crée par Gilbert Larose, qui retrace 400 ans d’histoire de la Martinique. A Grande Anse, on mange « les pieds dans le sable », ti punch et accras sous les cocotiers. On teste le Sea Bob (scooter sous marin) pour nager avec les colonies de tortues vertes. Et le kayak transparent, jusqu’à la pointe Burgos, pour observer les poissons dans une eau turquoise sur fond de roches basaltiques, piquées de cristaux de quartz. Puis les Anses d’Arlet, 2^e plus beau village de France, avec son clocher du XIXe, son atmosphère intemporelle dans un  décor de carte postale. A voir aussi le mythique rocher du Diamant et le Mémorial cap 110 à l’anse du Cafard.

Réserve naturelle, mangrove et cratère !

Plus ancienne terre émergée de l’ile, avec Sainte-Anne au sud, la presqu’ile de la Caravelle forme une excroissance de 13 km de long, en partie réserve naturelle. Un panorama spectaculaire agrémente la balade jusqu’au phare de la baie du Trésor. Au sud de Saint-Anne, la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, se rejoignent au bout d’une bande de terre, recouverte par la mangrove, contrastes sur l’une et l’autre des longues plages qui la borde. On ne s’y trompe pas, cocotier et mer calme d’un côté, rouleaux de l’autre ! A deux pas, on découvre la savane des Pétrifications, autre curiosité de l’ile, un ancien cratère et ses pierres jaunes, rouges et noires !