Formentera : hippie chic

La plus petite des quatre iles des Baléares, de 83 km2, située au sud de l’archipel, est ourlée de « calas » turquoise et de chemins tranquilles !

Formentera, uniquement accessible par ferry, est à 3 milles nautiques d’Ibiza. On vient y chercher la déconnection au cœur d’un environnement préservé : des massifs dunaires aux falaises, des dégradées turquoises de la méditerranée au champ de figuiers, ce petit caillou est un paradis confidentiel à visiter de préférence à l’arrière saison !

Des marais salants aux eaux turquoises des Illetes 

Les Pituyses qui signifient « pin » en grec ancien, forment avec Ibiza et quelques ilots un sous ensemble des Baléares. A côté du port de la Savina,  l’Estany des Peix est une petite lagune où viennent s’abriter quelques plaisanciers, L’Estany Pudent, le grand lac, entre La Savina et  Es Pujols, est un lieu d’observation des oiseaux migrateurs qui se posent sur les marais aux teintes roses. Les marais salants étaient la principale ressource économique de l’ile avant l’arrivée du tourisme. De la on accède au parc naturel et ses plages paradisiaques en s’acquittant de  5 euros. La plage d’Illetes occupe toute la face ouest de la longue bande de sable que forme la péninsule d’Es Trucadors. Elle doit son nom aux petits ilots qui la composent. Plus on avance, moins on croise de monde, on peut même se retrouver seul sur une plage de sable blanc et profiter d’un bain dans des fonds sablonneux et peu profond, aussi limpide que les Caraïbes ! La clarté légendaire des plages de Formentera est en partie due à une algue, la Posidonie qui tapisse les fonds marins et agit comme filtre naturel. La plus grande prairie de posidonie de la méditerranée est heureusement protégée. Les bateaux peuvent toutefois mouiller dans certains endroits en utilisant des bouées « écologiques » pour ne pas abimer les fonds. 

Le Formentera d’en haut 

A l’est de l’ile, le promontoire rocheux de la Mola, offre une vue magnifique sur la dépression centrale de l’ile qui relie l’ouest à l’est. En chemin, On s’arrête à Es Calo, un village de pêcheurs dans la pure tradition : poissons qui sèchent au soleil, embarcadères et « Llaut » (bateaux) posés sur la roche. Les petites criques de sable « Ses Platgetes » et Calo des Mort, sont de jolis spots de baignade. On emprunte une route en lacet pour monter jusqu’à Pilar de la Mola, le 3^e village de l’ile. Les mercredis et dimanches, on vient au marché hippie pour son ambiance sympa, entre concerts et artisanat ! Les Hippies ont quasi disparu de l’île, seuls quelques spécimens des années 70 et des néo- hippies vivent encore ici. Et quelques happy few, comme Jade Jagger dans une finca « chill out » ! Au phare de la Mola,  juché à 200 mètres  au dessus de la mer à flanc de falaises, on voit une plaque dressée en l’honneur de Jules Verne, dont le roman d’Hector Servadac, voyages et aventures à travers le monde solaire, se déroule en partie à Formentera. Non loin, le plus ancien moulin à vent qui a inspiré la pochette de l’album « More » des Pink Floyd, rappelle le temps  où cette « terre de céréales », selon l’origine du mot « Formentiera », était largement cultivée.

Le charme de San Francesc, les chemins verts et le coucher de soleil à cala Saona

Dans la « capitale » San Francesc, on déniche un tas de boutiques de mode Ad-lib, d’esprit « bourgeois bohême ». Ce village dégage une douce atmosphère hispanique, on s’attarde devant l’église fortifiée de 1726 construite comme une forteresse contre les pirates,  les maisons d’une blancheur immaculée,..Il faut rouler en vélo sur les chemins verts (100 km en tout) pour voir les forêts de Savina, les champs de figuiers, d’oliviers, d’oignon marin sauvage délimités par de beaux murs en pierre sèche. Ces chemins en terre, où l’on se perd…Le chemin 8 vous emmène au cap de  Barbaria. Le N°9 jusqu’à Punta Rasa et Cala Saona, où l’on partage le coucher de soleil, « especial à Formentera », comme un hymne collectif à la nature !