La Nouvelle Calédonie, le voyage d’une vie !
Le « caillou », comme on l’appelle, est posé dans le Pacifique Sud, à 17 000 km de la France. Destination Nature par excellence avec ses paysages paradisiaques, son plus grand lagon au monde et son taux d’endémisme hors norme. La Nouvelle Calédonie est aussi le pays des tribus kanak qui proposent des accueils, pour se familiariser avec leurs coutumes !
En dehors de Nouméa, poumon économique du pays, et des usines d’extraction de nickel dans le sud, tout n’y est que nature et tranquillité ! Les iles Loyauté, un chapelet de trois iles situées à l’est de Grande terre en sont un parfait exemple. Ouvéa, Lifou et Mare, ces 3 pépites, sont des escales exquises pour le farniente mais pas que… Si Ouvéa est réputée pour être la plus proche du paradis. Lifou, aussi grande que la Martinique, nous séduit ! On parcourt la route du nord au sud, bordée de forêts de santal, avec quelques cases ici et là, construites en feuilles de cocotiers, des temples et des églises. La partie la plus sauvage au sud, avec les falaises de Xodre et la piscine naturelle, où vit la tribu du même nom, est un petit paradis. Aucun commerce, des petites cases séparées par des barrières en bois, et un calme saisissant ! Nous croisons Pierre, qui nous emmène voir les crabes de cocotier, qu’il a piégés dans la nuit, et qui l’a suspendu aux arbres, de peur qu’ils ne s’échappent. D’une taille imposante et de couleur bleu, ces crabes sont une spécialité de l’ile et se négocient 1000 FP le kilo (environ 10 euros). La baie de Wadra , est tellement belle qu’il est surprenant de ne voir aucun baigneur « Nous préférons la regarder » lance un habitant. Nous nous arrêtons à la « Vanilleraie Joyeuse » de Lues, à l’entrée de la tribu de Mou. Lues est intarissable sur la vanille et nous donne un cours au cœur de sa plantation ! On peut lui acheter un petit sachet à 1000 FP comprenant 3 gousses. Sur l’ile on compte environ 400 producteurs. On peut aussi en trouver à la maison de la Vanille, et faire une visite instructive sur le séchage et la transformation des gousses de vanille. De baie en baie , la même tranquillité : et même si on remarque dans la baie de Chateaubriand, un hôtel fait de cases les pieds dans le sable, rien ne vient perturber la plénitude de cette grande baie, d’un sable blanc immaculé et d’une eau turquoise étincelante. On bascule dans la baie de Drueulu pour le coucher du soleil . Avant de se rendre dans la tribu « au cœur de lito » pour une première nuit au sein de la tribu Drueulu. On fait la coutume , c’est à dire qu’on offre un présent au chef de la tribu, un paréo, un objet auquel on tient, et on explique combien on est heureux d’être là ! Cet échange est immuable quelque soit la tribu. On dort dans une grande case de 3, 4 lits , idéal en famille ! On peut même participer à la fabrication du pain le matin. La vie dans les tribus est organisée autour d’un petit chef qui lui même en réfère à un grand chef pour toute décision importante. Les maisons/cases sont installées autour d’un église ou d’un temple avec un Faré pour les grands rassemblements. Ici chacun remplit son rôle et les décisions émanent du grand chef. Dans les familles, chacun élève les enfants d’une soeur ou d’un frère. Ainsi les enfants ont plusieurs mères. En tout ce sont 40 langues qui sont parlées sur le territoire calédonien avec des différences d’organisation notables entre les iles et Grande Terre. Tout près de là, on se pourra suivre un chemin bucolique à souhait et arriver sur la plage de Peng, palmiers, sable blanc et dégradés d’un bleu azur envoutant. A quelques mètres, Guy, un français marié à une calédonienne, sculpte dans un atelier un peu « foutoir » de magnifiques pièces de bois, en y intégrant des coquillages locaux !
Cap sur un autre petit paradis, au sud de Grande Terre, la bien nommée l’ile des Pins avec ses pins colonnaires, symbole de masculinité dans la tradition kanak, on est subjugué par ces paysages d’un autre monde. A la piscine naturelle de la baie d’Oro, où l’on accède à pied, à travers forêt ou en longeant la rivière, on peut presque plonger sans masque, tellement l’eau est cristalline, taillée dans le corail, bordée de pins. Les poissons virevoltent autour des baigneurs, ébahis par cet aquarium géant. Relié à l’océan par un chenal étroit, on entend le ressac au loin. Les baies rivalisent de beauté , mais chacune son tempérament, l’une connue pour ses fonds poissonneux, l’autre pour son lien avec l’ancien bagne ou encore celle de la baie Saint-Joseph, point de départ des excursions en pirogue, que l’on voit passer comme surgissant du passé. On fait la connaissance d’Edmond le dernier constructeur de pirogue en bois. Avant d’aller préparer le bougnat en famille. Maguy et Rosa s’y attèlent depuis le petit matin, elles ont préparé le feu et découpent les ingrédients (ignames, squash, oginons, persil, poulet).. Elles commencent à tisser le réceptacle en feuilles de bananiers pour garder l’ensemble dans le jus de coco. Cette recette qui demande beaucoup de temps, car l’on va poser les pierres chaudes sur l’ensemble pendant environ une heure et demi, est habituellement préparée le dimanche.
Pas âme qui vive dans le Grand Sud où l’on peut opter pour une petite excursion. Encore faut il que la route passant par Saint-Louis soit ouverte, depuis plusieurs mois, des échauffourées s’y déroulent régulièrement, entre une tribu et le reste de la population. Un couvre feu a même été instauré. C’est le seul point noir identifié sur le territoire. Passé Saint-Louis, des grandes étendues de terre rouge façonne ce paysage d’un autre âge, composé de la plus grande réserve de nickel au monde. Tout ici, n’est que démesure. Les plantes ont réussi a pousser sur un sol fortement imprégné de métaux lourds .On longe Yaté, un grand lac artificiel, on peut s’arrêter dans le parc de la Rivière Bleue, l’eden de la randonnée, une réserve naturelle de 9045 ha, où se concentre énormément d’espèces végétales et animales endémiques. On peut y voir notamment le kaori géant, d’une hauteur de 40 mètres et presque millénaire. Peut-être aurez-vous aussi la chance de croiser aussi le cagou, l’oiseau emblématique de la Nouvelle Calédonie. On continue avec chutes de la Madeleine, une cascade posée au coeur d’une végétation digne d’un film de dinosaures. Autre belle randonnée à faire dans le centre du pays au parc des Grandes Fougères, une végétation luxuriante s’offre à nous, ambiance humide et tropicale garantie !
En remontant par l’ouest, on accède à l’univers des grands propriétaires terriens, des forêts de Niaouli à perte de vue et des grandes prairies où broutent le bétail En chemin, on s’arrête à la petite distillerie de Bouloparis. Pour y acheter l’huile essentielle de Niaouli, réputée pour son pouvoir cicatrisant et antiseptique. Puis on reprend la route jusqu’à Koné pour vivre une expérience inoubliable. Yves propose des vols découverte du lagon et du cœur de Voh, à bord d’un Pipistrel, un avion immatriculé ULM, ultra maniable et performant. On vole à seulement 160 mètres du sol et on monte jusqu’à 2000 mètres, un peu comme dans un manège. Sauf que là, la vue est juste grandiose ! Nuances de turquoise, on aperçoit les raies manta qui se nourrissent sur le récif ! Puis on survole le trou bleu, au milieu du lagon turquoise, une grande piscine bleu Klein de 60 mètres de profondeur. Il en existe deux dans le monde : un au Mexique et l’autre ici, qui n’est pas accessible car considéré comme tabou par la tribu locale. Puis on survole le cœur de Voh, maintes fois photographiés, mais qui à chaque fois, nous révèle une poésie naturelle étonnante, un grand cœur posé dans la nature. La Nouvelle Calédonie en a d’ailleurs fait son slogan : Pacifique au cœur !
Changement de décor dans le Nord, avec la roches carstiques, ces roches si connues de la baie d’Along, habille la cote nord est du pays, une roche noire dans un paysage de flamboyants en fleurs, c’est juste magique. On peut plonger sur les ilots alentour, comme à l’ilot Hiengha, sauvage bien sûr. Puis notre périple s’achève au fond d’une vallée reculée, où réside la tribu Tchamba, une autre végétation, un mixte tropicale et ? oùHélène vous accueillera dans son humble demeure. Des matelas au sol dans la case, un confort spartiate mais qui n’entament en rien notre curiosité et notre admiration, Une femme seule , dans une nature qui peut être hostile. Des pluies se sont abattues sur la vallée nous confortant dans l’idée que la Nouvelle Calédonie est décidemment à l’image de la France, une terre aux mille visages !
A small river named Duden
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